OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Facebook invite à la délation http://owni.fr/2012/07/17/facebook-invite-a-la-delation/ http://owni.fr/2012/07/17/facebook-invite-a-la-delation/#comments Tue, 17 Jul 2012 15:14:27 +0000 Maxime Vatteble http://owni.fr/?p=116289 social reporting – "signalement social" – pour le réaliser. Lancée en 2011, l’opération consiste à faire des membres de Facebook les petits rapporteurs des violations des conditions générales d’utilisation du réseau. Depuis quelques jours, ils doivent confirmer l'identité de leurs amis utilisant un pseudonyme. Une seule exigence affichée pour cette armée mexicaine : la transparence.]]>

Se reposer sur la bonne volonté des membres pour aider Facebook à rester transparent est une chose. Forcer les utilisateurs à dénoncer leurs petits camarades en est une autre. C’est pourtant ce que propose Facebook dans l’ une des ses nouvelles fonctionnalités récemment décriées en France : quelques personnes ont été sommées de confirmer l’identité de leurs amis utilisant un pseudonyme. Des cas isolés qui illustrent tout de même le manque de discernement de l’entreprise, mettant sur le même plan les dangers d’une publication d’informations dangereuses ou de contenus contraires aux bonnes moeurs et l’utilisation de pseudonymes.

On ne badine pas avec la sécurité chez Facebook. Le réseau traque les contenus haineux, pédophiles, racistes, et plus globalement, toute utilisation frauduleuse des profils, de l’usurpation d’identité au piratage de compte. Lorsque l’entreprise a présenté l’année dernière le signalement social, comme « un outil innovant permettant aux utilisateurs de signaler un abus non seulement à Facebook mais aussi directement à leurs amis, ces derniers pouvant aider à résoudre les problèmes », elle a officialisé un nouveau rôle pour ses membres : celui de chien de garde.

L’utilisateur est alors considéré comme l’un des piliers de la sécurité et se devra d’aider les équipes dans leur recherche. Qu’il se rassure, il pourra remplir les objectifs de sa mission en toute discrétion, puisque ” la personne signalée n’est pas informée de l’identité de l’utilisateur qui a fait le rapport “. Selon un porte-parole de Facebook France, le signalement social est un outil efficace et même nécessaire, qui complète pleinement le travail de l’entreprise :

Les internautes utilisent Facebook pour rester en contact avec leurs amis et leur famille, pour savoir ce qu’il se passe dans le monde et pour partager et exprimer ce qui importe à leurs yeux. Ils tireront le meilleur du site en utilisant leur véritable identité. Cela permet un environnement plus sécurisé et digne de confiance pour tous les utilisateurs.

C’est pourquoi Facebook essaie constamment d’améliorer la sécurité de ses utilisateurs, en mettant à jour certains outils ou en développant de nouvelles fonctionnalités. Afin de lutter contre les faux comptes, Facebook a mis en place un système de signalement social qui permet entre autre aux utilisateurs de signaler les faux comptes sur Facebook.

Pour gérer ces signalements, Facebook a une équipe dédiée qui s’occupe spécifiquement des questions de fausse identité. Cette équipe lit les remarques qui lui sont envoyées, vérifie les signalements d’éventuels faux profils et agit en conséquence.

En réalité, derrières ces louables intentions se cache une réalité beaucoup plus simple : le réseau, dépassé par sa popularité, cherche à faire des économies. En 2010, alors que Facebook ne comptait “que” 500 millions de membres (plus de 900 millions aujourd’hui), les plaintes pour contenus contraires aux politiques générales d’utilisation du site étaient enregistrées par seulement deux équipes, l’une basée en Californie, l’autre en Irlande. En 2012, deux nouvelles équipes au Texas et en Inde sont venues compléter l’effectif mais elles ne semblent pas suffisantes pour assurer une modération globale.

Les consommateurs abandonnés aux FAI

Les consommateurs abandonnés aux FAI

C'est aux consommateurs de garantir la neutralité du net. Pas aux institutions. Si les opérateurs limitent l'accès à ...

Done is better than perfect !

Ces méthodes sont pourtant typiques de Mark Zuckerberg qui applique une seule et même devise à l’ensemble de son travail « Done is better than perfect ». Le tâtonnement permanent du jeune milliardaire ne semble pas réjouir les utilisateurs de Facebook aux États-Unis, où les lois régulant la vie privée sont moins contraignantes que les textes européens : 25% d’entre eux avouent entrer de fausses informations sur leur profil afin de protéger leur identité contre 10% en 2010. Les dérives du social reporting n’inquiètent cependant pas encore les associations de défense des libertés numériques telle l’Electronic Frontier Foundation (EFF) car Facebook n’a pas encore officialisé cette fonctionnalité. Mais même les violations ponctuelles des libertés peuvent nuire aux utilisateurs.

Pire encore, cette obsession de la transparence pousse l’entreprise à employer des mesures radicales, peu efficaces mais permettant de mieux contrôler ses ouailles, comme la surveillance des messageries privées. La chasse aux pervers et aux profils dangereux devient une priorité qui prévaut sur le respect de la vie privée et des libertés.

Facebook va tenter de faire son mea culpa en intégrant le Global Network Initiative, un groupe de travail composé d’entreprises, d’investisseurs, d’associations de défense des libertés et de chercheurs et spécialisé dans la protection des libertés d’expression et de la vie privée dans le secteur des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, qui compte déjà dans ses rangs Google, Microsoft et Yahoo. Mais l’on ne sait toujours pas ce que Facebook compte y trouver et encore moins quelles seront les garanties pour les utilisateurs. Une opacité qui remet en cause la bonne volonté affichée de l’entreprise qui exige encore une fois de faire ce qu’elle dit mais pas ce qu’elle fait.


Photo par Camille Chenchai (CC-byncnd) via flickr

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L’autorité européenne de protection des données critique le filtrage http://owni.fr/2010/06/09/lautorite-europeenne-de-protection-des-donnees-critique-le-filtrage/ http://owni.fr/2010/06/09/lautorite-europeenne-de-protection-des-donnees-critique-le-filtrage/#comments Wed, 09 Jun 2010 07:48:59 +0000 Astrid Girardeau http://owni.fr/?p=17965 Le 10 mai dernier, le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD) a rendu son avis (PDF) sur la proposition de directive relative “à l’exploitation et aux abus sexuels concernant des enfants et à la pédo-pornographie”.

Après voir rappelé qu’il ne remet pas en cause la nécessité de mettre en place “des mesures adéquates pour protéger les enfants contre de tels abus”, il émet de vives critiques sur le projet de filtrer des sites Internet. Notamment sur son impact “sur les droits fondamentaux à la vie privée et à la protection des données”. Tout en soulignant que cette position n’est pas spécifique à la lutte contre la pornographie enfantine en ligne, “mais à toute initiative visant à la collaboration du secteur privé à des fins de répression”.

Le blocage des sites Internet selon la directive

Pour rappel, la proposition de directive, de la commissaire européenne Cecilia Malmström (Affaires Intérieures), prévoit le “blocage de l’accès aux sites internet contenant de la pédo-pornographie”.

L’article 21 impose ainsi aux États membres de prendre “les mesures nécessaires pour obtenir le blocage de l’accès par les internautes sur leur territoire aux pages Internet contenant ou diffusant de la pédo-pornographie”. De manière assez floue, il indique que “des garanties appropriées sont prévues, notamment pour faire en sorte que le blocage de l’accès soit limité au strict nécessaire”.

Pour mettre en place le blocage, il propose deux mécanismes: un système placé sous l’ordre d’autorités judiciaires ou policières compétentes ou bien des actions de la part des fournisseurs d’accès Internet (FAI) sur une base volontaire de code de bonne conduite et de lignes directrices.

Autorité judiciaire ou policière a minima

La critique du contrôleur est sévère. A l’examen de ce texte, il s’interroge sur les critères et conditions conduisant à une décision de blocage. Il indique que : “s’il peut soutenir des actions menées par la police ou les autorités judiciaires dans un cadre juridique bien défini, il a de sérieux doutes quant à la sécurité juridique de tout blocage opéré par le secteur privé”.En clair : le blocage des sites peut être envisagé sous le contrôle d’une autorité judiciaire ou policière. Pas sous celui des FAI ou d’une seule autorité indépendante.

A noter qu’en France, dans le cadre de la Loppsi, les députés ont adopté en janvier dernier un amendement du député UMP Lionel Tardy qui impose l’intervention du juge à la notification par l’autorité administrative aux FAI de la liste noire des sites à bloquer. Mais il y a quelques jours, en Commission des Lois du Sénat, le sénateur et rapporteur UMP Jean-Patrick Courtois a déposé un amendement visant à supprimer l’accord préalable du juge.

Conséquences sur la protection des données à caractère personnel

Le CEPD se dit aussi préoccupé par la surveillance des réseaux. “La surveillance et le blocage peuvent impliquer différentes activités telles que scruter Internet, identifier les sites illicites ou suspects et bloquer l’accès aux utilisateurs finaux, mais aussi la surveillance du comportement en ligne des utilisateurs finaux qui tentent d’accéder ou de télécharger de tels contenus”.Et, selon le contrôleur, si chacune de ces pratiques implique la mise en place d’outils au degré d’intrusion différent, toutes ont “des conséquences sur la protection des données, comme les données à caractère personnel”. Et ceci vis-à-vis de toutes les parties concernées : les victimes, les témoins, les utilisateurs comme les fournisseurs de contenu.

Aussi, pour lui, cela pose la question de la légalité et de la compatibilité du traitement et de l’utilisation des données à caractère personnel en vertu des articles 6.1.b et 7 de la directive sur la protection des données. Selon le premier, les données à caractère personnel “doivent être collectées pour des finalités déterminées, explicites et légitimes, et ne pas être traitées ultérieurement de manière incompatible avec ces finalités”.

Le second liste les seuls cas où le traitement de ces données est autorisé. Par exemple s’il est nécessaire à l’exécution d’une mission d’intérêt public ou au respect d’une obligation légale à laquelle le responsable du traitement est soumis.

Une même position quelque soit le contexte

A de nombreuses reprises, le CEPD rappelle avoir déjà émis dans de précédents avis des préoccupations similaires concernant le blocage et la surveillance des individus par les acteurs du secteur privé. Par exemple, par les FAI ou les titulaires de droits d’auteur.“Les questions de protection des données ont déjà été analysés par le CEPD dans différents contextes, en particulier celles liées à la lutte contre les contenus illicites” Et de citer un document de travail du Groupe 29 datant de 2005 sur les questions de protection des données liées aux droits de propriété intellectuelle. Un autre du 23 juin 2008 (PDF) sur la proposition d’un programme visant à la protection des enfants utilisant Internet et les autres technologies de communication. Et enfin celui du 22 février 2010relatif aux négociations de l’ACTA.

Concernant ce dernier, le contrôleur indique : “s’il ne fait pas de doute que la propriété intellectuelle est importante pour la société et doit être protégée, elle ne doit cependant pas être placée au-dessus du droit fondamental à la vie privée et à la protection des données.”

Sur le même sujet :
- Loppsi : Le Sénat opte pour un filtrage sans juge
Filtrage : Instrumentalisation de la pédo-pornographie en Europe

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WeeklyBest #12: la sélection des Aaaliens http://owni.fr/2010/05/07/weeklybest-12-selection-bestof-aaaliens/ http://owni.fr/2010/05/07/weeklybest-12-selection-bestof-aaaliens/#comments Fri, 07 May 2010 14:35:23 +0000 Martin Untersinger http://owni.fr/?p=14788 Société

Prévoir et gérer les épidémies grâce à Internet (en Anglais).

Les réseaux sociaux et les blogs pourraient aider à prévoir et anticiper les épidémies de demain. En triangulant de nombreuses données informelles, des recherches Google aux statuts Twitter en passant par les billets de blog, les prévisions du site HealthMap sur la grippe H1N1 avaient ni plus ni moins 12 jours d’avance en moyenne sur les annonces officielles. L’OMS utilise déjà l’outil pour anticiper et suivre à la trace les futures épidémies de grippe, ainsi que 200 autres maladies.

Pourquoi je n’utiliserai plus Facebook !

Les constants aménagements de la politique de confidentialité de Facebook (voir ce papier sur la soucoupe) commencent à agacer les utilisateurs et il y a fort à parier qu’ils vont être de plus en plus nombreux à se détourner du géant Californien. L’exemple ici-même avec cet article de Hugo Roy, qui nous en explique les raisons.

Powerpoint, nouvel ennemi de l’armée Américaine (en Anglais).

L’armée américaine s’est trouvé un nouvel ennemi : Powerpoint. De plus en plus présent dans l’état-major, certains généraux Américains l’accusent d’être réducteur et dénoncent son usage systématique. “Faire des slides powerpoint”, c’est la réponse éloquente donnée par un lieutenant de l’armée américaine interrogé sur sa principale activité dans l’armée. Un constat qui peut aisément s’appliquer ailleurs.

Facebook va-t-il révolutionner le web ?

Facebook est devenu un acteur incontournable de l’Internet. Ce long billet de Fred Cavazza évoque les perspectives, les enjeux et les dangers qui attendent le premier réseau social du monde et ses utilisateurs, notamment en termes de sémantique web, de personnalisation et des inévitables problèmes de protection des données privées.

Le droit à l’oubli : vraie solution ?

NKM a fait du droit à l’oubli sur Internet son nouveau cheval de bataille. Dans cette tribune, Yan Caeyssen explique que ce droit à l’oubli est une solution inapplicable et contre-productive qui occulte des mesures plus efficaces et plus larges.

Pouvoirs

Élections en Grande-Bretagne : le rendez-vous manqué avec Internet.

Les commentateurs annonçaient qu’Internet allait jouer un rôle prépondérant sur l’élection générale britannique. Alors que les Britanniques ont voté hier, ce billet met en doute cette version. Et avance deux explications : une faible audience et un faible investissement sur les réseaux sociaux de la part des politiques, et la peur de la bourde. Crainte justifiée, au vu du tollé provoqué par les déclarations incendiaires sur Twitter du candidat du labour Stuart MacLennan, depuis radié de son parti.

Coût de la délinquance et indépendance du Figaro.

Le Figaro a publié hier un papier au titre retentissant “La délinquance coûte 115 milliards chaque année”. Ce billet nous apprend qu’il reprend une étude mené par un think-tank libéral révélant que les délinquants qui coûtent le plus cher à l’État préfèrent les costards et les cravates… aux casquettes et aux joggings !

La Banque mondiale ouvre ses données.

La Banque Mondiale a récemment annoncé ouvrir ses données au public. Ce sont des bases de données regroupant plus de 2000 indicateurs sur la pauvreté, l’éducation ou encore l’économie dans tous les pays du monde qui sont désormais disponibles ici.

Hadopi attaqué devant le Conseil d’Etat pour vice de forme.

La longue liste des couacs d’Hadopi pourrait bien s’allonger encore une fois. Benjamin Bayart, président de la FDN, fournisseur d’accès à Internet, vient en effet de l’attaquer devant le conseil d’Etat. Plus précisément, la FDN demandeà ce dernier d’annuler un décret d’application de la loi d’Hadopi, celui qui prévoit d’obtenir les coordonnées des internautes contrevenants auprès de leur FAI. La raison ? Le gouvernement n’aurait pas consulté l’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes) alors même que le code des Postes et des Communications Électroniques prévoit une telle consultation. Il y a fort à parier que si le conseil d’Etat annule ce décret (pas avant six mois), Hadopi deviendrait une coquille encore plus vide, incapable de se procurer les coordonnées des internautes en infraction.

Cultures numériques

Youtube : Le broadcast yourself n’est plus.

A peine Ken Loach avait-il annoncé rendre disponible sur Youtube certains de ses documentaires que la compagnie propriétaire des droits décidait de les y retirer. Une situation ubuesque qui reflète le tournant opéré par Youtube, bien illustré par ce billet. Le broadcast yourself n’est plus.

La fin du Page Rank et l’avènement du web social.

Si le web (et Google) se sont développés sur la base des liens hypertextes, le passage vers un web en temps réel et l’émergence des réseaux sociaux remettent en cause ce paradigme. Benoît Raphaël évoque ce changement de paradigme, la fin du lien hypertexte et du Page-Rank, et du remplacement du SEO par le SMO (Social Media Optimization).

Jeff Jarvis sur les commentaires des sites d’actu (en Anglais).

“La voix des trous du cul”. Ces mots crus sont du gourou Jeff Jarvis et désignent… les commentaires sur les sites d’actu. Selon lui, l’intérêt de ces derniers n’est pas d’entendre les voix de leurs lecteurs, mais simplement qu’ils consomment leurs contenus. A la place, Jeff Jarvis préconise un usage étendu à Twitter, où la quête des followers stimule la réaction constructive et la production de contenus de qualité.

Pourquoi je déteste la 3D (en Anglais).

Il semblerait que l’industrie du cinéma, et dans son sillage la majorité de l’industrie audio-visuelle, prenne le chemin de la 3D. Sur Newsweek, le critique cinéma du Chicago Sun Time passe en revue une foultitude d’arguments qui le pousse à détester la 3D, de l’économique à l’esthétique en passant par  le philosophique. Des pistes intéressantes pour s’interroger sur cette technologie qui est appelée à jouer un rôle de plus en plus grand.

Journalisme(s)

Le métier de front page editor.

L’émergence du web en temps réel nécessite la création de nouveaux postes dans les rédactions. Parmi eux, celui de front-page editor, journaliste chargé de l’édition et de la gestion de la page d’accueil. Alice Antheaume a rencontré celle du NYtimes.com, et nous explique en quoi consiste ce nouveau métier du journalisme.

Rich Media et Datajournalism, le retard des médias Français.

Alors que les médias américains sont nombreux à emprunter la voie du datajournalism et du rich media, leurs homologues Français tardent à prendre ce virage. Au grand dam de l’auteur de ce billet, qui propose quelques pistes à suivre pour ne pas définitivement sortir de la route. (La même question a été abordée chez Owni)

Comment faire payer l’information ?

Un bref et lumineux état des lieux des pistes pour monétiser l’information, sur la soucoupe.

“Si tu es un étudiant en journalisme, tu trouveras un job avant même de quitter le campus !” (en Anglais)

Le journalisme avait bien fière allure en 1965. La preuve : un blogueur de The Pitch a exhumé “Your Career in Journalism” (sic), un ouvrage publié il y a quarante-cinq ans et nous en livre les quelques extraits, transformés en perles, vus du XXIème siècle.

Divers

Google se voit en madame Irma.

Science-fiction ? On serait tenté d’y croire, et pourtant… Google vient d’investir un montant tenu secret dans Recorded Future, une start-up qui développe une application pour… prédire l’avenir.

10 bonnes raisons de ne pas croire au streaming.

Beaucoup considèrent le streaming comme l’avenir de la musique sur Internet. Mais non, Jean Gonzague Saint Broute n’y croit pas, mais alors pas du tout.

Photos CC Flickr : Sveinhal, St3f4n, Kevindean et ^^TILSIM^^.

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Les introvertis du web http://owni.fr/2010/03/04/les-introvertis-du-web/ http://owni.fr/2010/03/04/les-introvertis-du-web/#comments Thu, 04 Mar 2010 17:18:49 +0000 Admin http://owni.fr/?p=9411 escargot

Ces dernières années, le web a favorisé les extravertis. Les réseaux sociaux ont offert aux gens une nouvelle plate-forme pour diffuser leurs réflexions, se connecter les uns aux autres et accroître leurs contacts dans ce “royaume en ligne”. Le web social a même introduit une nouvelle forme d’extraversion, qui permet aux gens timides ou mal à l’aise avec les normes sociales habituelles de s’exprimer en ligne.

Beaucoup moins notable comme tendance, l’apparition des introvertis du web. Mais si certains introvertis du web peuvent l’être au sens classique -c’est-à-dire mal à l’aise avec les normes sociales- beaucoup d’entre eux ne sont pas timides du tout. Ils éprouvent simplement de la répugnance à avoir une présence publique sur le web. Et à terme, ils vont représenter un problème pour les sites sociaux comme Facebook ou Twitter, dont la croissance potentielle sera limitée à moins qu’ils ne les séduisent avec efficacité.

L’introversion sur le web n’est pas une question de technophobie ou de craintes liées à la sécurité. Quiconque a essayé de construire son réseau sur Facebook sait qu’il y a beaucoup de gens qu’ils connaissent dans la vie réelle avec lesquels ils ne peuvent pas être amis en ligne. Beaucoup de gens qui baignent dans la technologie depuis des années ou qui font sans problème leur achats sur Amazon, payent leurs factures en ligne, achètent des chansons sur iTunes – n’auront aucun intérêt à être présents sur les réseaux sociaux. D’autres les voient comme une corvée nécessaire pour leur travail. Certains encore ont des comptes dormants sur tous les principaux réseaux sociaux.

La vie privée sur le web, ça n’existe pas

Si vous demandez à un introverti du web pourquoi il n’est pas sur les réseaux sociaux, la réponse en revient souvent à une question de confiance, ou plutôt de manque de confiance. Il est suffisamment frustrant que chaque réseau social ait sa propre étiquette à maîtriser, mais beaucoup de personnes détestent faire l’effort car la réalité désagréable, c’est que la vie privée sur le web, ça n’existe pas.

Et typiquement, plus les introvertis du web comprennent la nature du web, moins ils sont enclins à s’exposer dessus. Pendant un temps, vous avez peut-être pensé que vous possédiez vos tweets, en fait pas du tout. Et si vous ne voulez pas que vos informations sur Facebook soient ouvertes au public, vous avez besoin de suivre avec attention l’évolution de ses paramètres de confidentialité. De plus, indépendamment de ce site, un commentaire banal qui dans une conversation hors ligne serait oublié, est conservé des années sur le web – et pourrait revenir vous hanter.

Pour les extravertis, tout cela ne constitue qu’une partie de la navigation sur le web social. Mais suffisamment de gens sont mal à l’aise vis-à-vis des réseaux sociaux pour que cette situation devienne une barrière à leur développement dans les années à venir. Actuellement, la croissance de Facebook est continue simplement parce qu’il y a de plus en plus d’extravertis qui s’inscrivent. Et Twitter en est toujours au stade de l’expérimentation concernant les moyens de monétiser.

Au final, la croissance va ralentir et ces entreprises vont voir les introvertis du web comme une part du marché à l’écart qu’ils vont devoir courtiser. Chaque introverti, après tout, est une opportunité perdue de faire de l’argent. Mais il est possible que cette caractéristique soit tellement inhérente au web social que ces personnes ne peuvent simplement pas être courtisées.


> Billet initialement publié sur Gigaom, traduit par Sabine Blanc et Guillaume Ledit

> Photo de Voyageur Solitaire-mladjenovic_n sur Flickr

> Photo de Une par Pierre Menié

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The Weekly Best #11: Sélection des Aaaliens & Best-of d’Owni /-) http://owni.fr/2010/02/26/the-weeklybest-11-selection-aaaliens-bestof-owni/ http://owni.fr/2010/02/26/the-weeklybest-11-selection-aaaliens-bestof-owni/#comments Fri, 26 Feb 2010 15:47:35 +0000 Admin http://owni.fr/?p=9091 flying

Ces rdv sont trop rares et les bonnes résolutions trop rarement tenues! Ce billet est donc d’une densité exceptionnelle pour ce 11° #Weeklybest .

Nous vous proposons ici un best-of éditorialisé des articles les plus lus et et les plus partagés sur Aaaliens depuis près de deux mois, ainsi que les dix articles les plus lus sur la soucoupe ces dernières semaines. Détachez vos ceintures – bon surf /-)

#Aaaliens :

Journalisme

Bilan 2009, perspectives 2010

2009 aura consacré les réseaux sociaux comme de nouveaux médias de masse, et l’arrivée de l’Internet sur soi (et non plus seulement chez soi), tandis que les médias traditionnels restaient sur la défensive.

2010 devrait confirmer l’essor de l’information en mobilité (smart phones, tablette Apple, lecteurs ebook & encre électronique, téléphones Google….), du journalisme en temps réel avec recours à la géolocalisation et à la visualisation de données, mais aussi voir se développer de nombreuses nouvelles petites unités éditoriales. Côté médias classiques, le payant sur le web va être testé une nouvelle fois, sur fond d’alliances plus nombreuses entre anciens frères ennemis. Parions aussi qu’un vif débat autour de l’utilisation des données personnelles va enfin surgir.

Pourquoi les hebdos parient sur le Net

Le principal défi reste cependant de se distinguer dans l’univers bouillonnant des sites d’informations
Ces sites d’information, gratuits et basés sur la publicité, sont toujours sources de pertes pour leurs maisons mères. De nouveaux modèles économiques sont à l’étude, mais les hésitations se font sentir.

La presse hexagonale regarde passer l’ innovation technologique

Depuis les débuts de la numérisation massive, les industries françaises de contenus – musique, presse, édition, vidéo – regardent passer les innovations en ruminant de l’anti-américanisme primaire et en gémissant sur l’indifférence que les audiences – le peuple, en somme – osent manifester à l’égard de leur offre fade et monotone.
Elles ont contribué au torpillage du réseau français Cyclades qui, en 1978, intéressait énormément les pionniers américains d’internet (1). Elles n’ont pas vu arriver le CD audio, donc le DVD, preuves palpables que tout est numérisable. Elles n’ont pas vu arriver l’ADSL. Elles n’ont pas vu arriver le MP3. Elles n’ont rien compris à Napster. Elles n’ont pas vu arriver Google. Elles n’ont pas vu arriver Youtube. Elles ne voient pas ce qu’auraient pu leur apporter les lecteurs et tablettes électroniques…

Le futur des magazines sur iPad

“La tablette d’Apple bouleversera-t-elle le monde de l’édition ? L’attention s’est surtout tournée vers les livres et quotidiens. Mais il me semble que ce sont les magazines qui seront les plus transformés par l’interface.”

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Wired version iPad

Personne ne pense un seul instant qu’il devrait payer pour son journal

Entre vouloir faire payer l’information à l’internaute et y parvenir, il y a un pas. Il ne pourra s’agir que de revenus complémentaires. Déjà, les médias de masse ont toujours été financés en partie par la publicité et l’impôt. Et il y a incompatibilité entre l’information sur le web et le payant. Les groupes de média essayent de s”ortir d’un modèle totalement « ouvert » et hyper-compétitif, ou le « gratuit » est dominant, pour se construire des refuges, des niches, où ils pourront contrôler l’accès et le mode de paiement (modalités et montant).”

Séisme, mensonges et vidéo

Intox, mode d’emploi. D’un côté, des individus réactifs et fin connaisseurs du web. De l’autre, des journalistes pressés et mal formés à la vérification en ligne. La vidéo présentée par des médias comme celle de “l’ambassade de France à Haïti pendant le tremblement de terre”, capturée à la va-vite sur des plateformes, passe pour un cas d’école.

“L’avenir de la presse est dans les réseaux” par Jeff Jarvis / video – fr

À l’heure d’Internet, l’erreur des médias est de vouloir préserver leur ancien modèle économique, estime le blogueur Jeff Jarvis. Celui-ci préconise la mise en place d’un nouveau webjournalisme, basé sur la sélection et l’enrichissement de contenus. Un entretien majeur, en français / et qui en éclairera plus d’un sur ce que nous sommes en train de monter /-)

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“Les effroyables imposteurs” sur Arte, Hadopi, Loppsi2: la revanche des anti-Internet

“Les journalistes seraient plus inspirés de trouver leur place dans ce nouvel écosystème plutôt que de faire perdre l’argent à la télévision publique à tenter de démontrer avec des ficelles aussi grosses que des gazoducs que le web est dangereux.
Ils devraient la jouer “Journalistes+amateurs” plutôt que “journalistes contre amateurs”.
Se battre contre l’effroyable amateur en brandissant le sceau divin de sa carte de presse, ce n’est pas à l’honneur d’une profession qui, au fil du temps, a toujours sur prouver qu’elle était capable de s’adapter au bouleversement permanent du monde et des usages.”

Les Français commencent à lire leurs journaux sur l’iPhone

Comme sur Internet, l’enjeu est désormais de monétiser cette audience.

La culture populaire à l’abordage des sites d’infos français

Si la ligne éditoriale d’un site d’infos et les goûts des internautes ne coïncident pas toujours, il y a au moins une chose qui fait l’unanimité. C’est gagné quand l’article véhicule ou suscite une émotion, comme le montre cette étude sur les articles les plus envoyés du New York Times. Et cela reste valable même si l’article parle de cosmologie.

En anglais

BBC tells news staff to embrace social media or leave

BBC journalists must keep up with technological change – or leave, the director of BBC Global News Peter Horrocks says.

Demand Media May Be Bad for Social Media, but Not for Journalism

Production of SEO optimized content is not just a matter of “gaming” Google; It plays to the notion of tweaking the purpose of social media for marketing. In this, Demand is also neutral. Demand’s intention is not to trick consumers of corporate social media efforts into believing someone’s there to listen to them. Rather, Demand’s intent is driven by the social media plan of the corporation that commissions the content.

For newspapers, Demand’s edited, optimized content could be beneficial. As newspapers continue to downsize, many will not be able to afford freelancers for the supplemental publications that have been helping some newspapers to stay afloat. If a newspaper receives edited, optimized evergreen content at reasonable cost it will not need to end supplemental publications.

There is no new revenue model for journalism

There are three ways – and only three ways – that publishers can make money from their content: 1. Direct purchases, such as subscriptions, copy sales and tickets 2. Advertising 3. Donations, including direct contributions and grant funding.

Société numérique

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Le monde de la culture sombre-t-il dans la diabolisation de Google et de l’Internet?

“Tous ces éléments mis ensemble manifestent l’angoisse presque désespérée avec laquelle les acteurs de la Culture en France accueillent la révolution numérique. Son extension progressive à chacun des secteurs concernés a été vécue comme une montée progressive des périls. Elle touche aujourd’hui le dernier bastion, le coeur sacré du temple culturel : le livre et cela n’est pas sans importance pour expliquer la violence des réactions actuelles qui, de l’indifférence et du mépris semblent évoluer maintenant vers la haine.”

Les blogs “extimes” : analyse sociologique de l’interactivité des blogs

Le premier objectif de cet article est de mieux comprendre les motivations initiales des blogueurs de blogs personnels.Le second est plus fondamentalement d’expliquer la perception globalement positive qu’ont les blogueurs des réactions des internautes. Finalement, l’engouement que cette nouvelle activité suscite fait ressortir quatre types de motivations : témoigner, dévoiler sa personnalité (éventuellement créative), donner son avis, écrire. Ainsi, le succès des blogs extimes tient alors en partie à leur capacité à prendre en charge des besoins d’expression variés dans la population. Mais il tient aussi au caractère jugé « valorisant », « enrichissant » des réactions reçues par les blogueurs à la lecture de leurs billets.

Web : Les adolescents se détournent des blogs

“Aux Etats-Unis, le nombre de jeunes de 12 à 17 ans tenant un blog a été divisé par deux depuis 2006. Ils préfèrent les mises à jour de statuts sur Facebook, mais ignorent Twitter.”

Les surprises des pratiques des 8-18 ans

Jean-Michel Salaün revient sur une étude de la Kaiser Family Foundation sur les pratiques des médias des 8-18 ans aux Etats-Unis. Le temps d’exposition aux médias reste toujours élevé (4h29 en moyenne en 2009) au profit de la télé surtout. Télé pour laquelle si la pratique diminue, le visionnage différé augmente.

Les jeunes et les médias : un stagiaire du Figaro répond à Morgan Stanley

“Toute la City avait tremblé, cet été, après la publication par Morgan Stanley du rapport d’un de ses jeunes stagiaires, Matthew Robson, 15 ans et 7 mois, sur la manière dont les jeunes consomment les médias. Une de ses trouvailles édifiantes – les adolescents n’utilisent pas Twitter – avait fait douter les plus sérieux financiers de la pertinence de ce service.”

Education : Facebook doit entrer à l’école

Comment les enseignants peuvent-ils introduire les réseaux sociaux dans la salle de classe ? Pour commencer, les jeunes peuvent parler de ce qu’ils font sur Facebook et cie, présenter les façons dont ils opèrent des connexions entre eux, et partager les vidéos et les logiciels qu’ils ont créés. Une fois la conversation engagée, les enseignants identifient quels étudiants ne participent pas et doivent trouver les façons d’accroître la capacité d’implication de ces étudiants pour les mettre à niveau. Les enseignants peuvent gérer le projet en sélectionnant le contenu et les conversations les plus intéressantes et en les intégrant dans les troncs communs du curriculum. Si un étudiant a créé une entrée sur Wikipedia pour un groupe de musique ou une équipe sportive locale, d’autres pourraient travailler en équipe pour réviser sa contribution ou pour l’incorporer dans un projet plus large sur l’histoire locale.

La génération « post-micro »

La génération des digital natives n’est pas si à l’aise que cela avec l’informatique, explique Jean-Noël Lafargue, qui voit arriver des “étudiants « post-micro-informatique », relativement malhabiles face aux logiciels bureautiques ou de création, auxquels ils ont pourtant eu accès au collège.” Cette nouvelle génération, à l’image de celle que pointait du doigt l’étude sur les jeunes off-line et la fracture numérique, publiée récemment par la Fondation Travail et Technologie de Namur, a une connaissance de l’informatique limitée aux outils de pure récréation. Pour Jean-Noël Lafargue : “Les outils cessent d’être des vecteurs d’émancipation lorsqu’on n’en a aucune maîtrise.”

Facebook comme bac à sable

L’ubiquité, la toute puissance, l’unité enfin accomplie, la victoire contre les instances parentales, la liberté enfin retrouvée, le contact permanent avec les « bons » objets.. Mais Facebook est juste un bac à sable et les châteaux de sable que nous y construisons ne nous appartiennent pas. Tout ce que nous y produisons est tributaire des outils que Facebook nous donne.

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Comment les nouvelles règles de Facebook vont modifier le comportement des utilisateurs

Si vous êtes utilisateur de Facebook (et il y a toutes les chances pour que vous le soyez, comme 15 millions de Français) alors il y a deux choses que vous devez savoir :

Vous êtes propriétaire de vos données personnelles mais Facebook se réserve le droit de les utiliser à sa guise (cf. les nouvelles CGU : Facebook’s Great Betrayal). Si vous ne modifiez pas les paramètres de confidentialité, vos données personnelles sont maintenant accessibles à tous et indexées dans Google. Oui vous avez bien lu : Facebook n’est officiellement plus un réseau social fermé mais une plateforme sociale ouverte où n’importe quel internaute peut parcourir votre profil et les informations qui y sont affichées.

Vie privée : le point de vue des “petits cons”

Pour Josh Freed, célèbre éditorialiste canadien, c’est la plus importante fracture générationnelle depuis des décennies, qu’il résume ainsi : d’un côté, nous avons la “génération des parents”, de l’autre, la “génération des transparents”.

La vie privée n’est pas ce que l’on croit

Je vais encore une fois jouer les vieux cons, mais je trouve parfaitement superflue l’agitation actuelle autour de ce qui serait la fin de la vie privée.

Les médias sociaux et le décès de Lhasa de Sela

La frontière entre la sphère publique et la sphère privée est flexible et mince. Les gens qui utilisent les médias sociaux n’ont pas encore le réflexe de tenir compte du fait que si leur profil est ouvert, ça devient accessible publiquement. Même avec un petit nombre de contact dans ses réseaux, une “fuite” peut arriver très rapidement. Je constate qu’il y a le besoin fort de l’humain de s’exprimer et de partager ses émotions avec ses proches. Dans ce cas-ci, les deux statuts sur Facebook ont été fait sur la sphère publique parce que les profils étaient libres d’accès. Dans le cas de Mike Pincus, il avait un réseau de 29 amis, alors que Jules Beckman avais un réseau de 318 amis. Ainsi, l’effet viral de l’information et de la rumeur était déjà enclenché. Par la suite, l’information est passée dans l’univers de Twitter et en français. De là est apparue cette explosion de la nouvelle et la création de la rumeur qui est présentée plus haut.

Le Vatican évangélise le “continent digital”

2009 aura donc marqué un tournant dans l’histoire digitale du Vatican, mais le plus dur reste à faire : l’évangélisation du continent digital, tout comme à l’époque des missionnaires, prendra beaucoup de temps. L’Eglise en a conscience et s’engage dans une stratégie de petits pas qui ne fait pas peur à une institution séculaire. Mgr di Falco la résume en quelques mots : “Pour terminer, permettez-moi de citer un écrivain français, Jules Renard : « Quelques gouttes de rosée sur une toile d?araignée, et voilà une rivière de diamants. » Puissent les quelques gouttes de rosées que nous déposons sur l?immense toile internet la transfigurer aux yeux de tous en rivière de diamants”

Le flux – NT2

Le laboratoire NT2 vient de livrer une intéressante introduction au concept de flux, plus particulièrement dans l’art hypermédias. Mais ceux qui s’intéressent au sujet pourront y puiser bien des références, dans ce flux, concepteur fondateur de la culture web.

danah boyd : Ce qu’implique de vivre dans un monde de flux

L’article revient aussi sur la conférence de danah boyd au Web 2.0 : d’accord avec JM Salaun en commentaires qui estime qu’il y a [peut y avoir] contresens dans sa perception que “Dans le modèle de la distribution de l’attention en réseau, il y a encore une forme de distribution qui ne passe pas directement par les créateurs, mais par d’autres intermédiaires?”. Retour aussi sur son expérience de backchaneling via le mur Twitter public (twitterwall) durant sa conférence : la vidéo ne montre pas grand chose. Le lynchage en ligne par la foule sur Twitter serait baptisé “Tweckle” par Marc Parry…Hubert Guillaud appelle très justement à la mise en place d’une sorte de savoir-vivre ou faire dans ce type de rencontre “Il faut mettre en scène la rencontre entre le back et le front channel”

danah boyd : “Voyez-vous ce que je vois?”

Puisque nous réfléchissons à la société numérique que nous sommes en train de créer, je vous invite à réfléchir à la visibilité. Que pouvez-vous voir que vous ne pouviez pas voir avant ? Quelles réactions cela provoque en vous ? Et qu’allez-vous faire à ce sujet ? Il est peut être temps pour nous de nous colleter à la visibilité et de prendre un moment pour regarder. Prenez un moment pour voir. Et, plus important que tout, prenez un moment pour agir.

Secousses syntaxiques et tremblements motorisés : Google, Twitter et Haïti.

Face à la catastrophe de Haïti, retour sur les logiques en cours sur Google et sur Twitter qui renvoie à la structuration de l’information.

Ingénieries de la sérendipité

Quels sont les procédés de la sérendipité, ces découvertes que l’on fait sans s’y attendre, en se baladant sur la Toile ?

Twitter ou la société d’adoration mutuelle

“Dans cette production tous azimuts de contenus par tout un chacun est surgi un phénomène tout particulier avec des plateformes de réseautage social comme le blogue, Twitter et Facebook: la diffusion de soi pour obtenir la reconnaissance de soi. Ces outils sont de fantastiques machines de promotion de soi. Et les gens ne se gênent surtout pas pour les utiliser, et c’est très bien ainsi. C’est à qui fera le plus possible la promotion de lui-même afin de rejoindre un public de « suiveurs » et d’admirateurs. Seth Godin, quant à lui, appelle ça votre « tribu ». (…) Une fois que la tribu est constituée, se développe alors une société d’adoration mutuelle.”

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L’Internet comme miroir des exclusions

Internet une “merveilleuse” méritocratie ? Pas vraiment expliquait danah boyd au dernier Personal Democracy Forum, en montrant comment la répartition des populations américaines sur MySpace et Facebook relève de mécanismes d’exclusion sociale. Facebook s’est peuplé depuis les universités et les grandes écoles au détriment de MySpace qui rapidement été ostracisé, à la manière des quartiers de banlieue. Au final, les deux espaces s’ignorent totalement. Pour danah boyd, il est clair que l’internet est le reflet de nos sociétés, que c’est un espace public qui appartient d’abord aux classes dominantes. Etre sur un réseau social c’est indiquer à quelle population on s’intéresse et à laquelle on ne s’intéresse pas.

Soyons sérieux, jouons ! (1/5) : Prendre le jeu au sérieux

L’actuelle vogue des “jeux sérieux” doit beaucoup à la montée en puissance des ordinateurs et à la perfection des simulations. Du coup, le jeu sérieux quitte ”école pour investir d’autres domaines. L’entreprise, bien sûr, mais aussi la santé, voire l’action militante, car certains de ces jeux ont moins pour ambition d’éduquer sur un sujet que faire passer des idées : c’est ce qu’on appelle les “jeux persuasifs”.

Mais le progrès technologique ne résout toujours pas la difficulté, le paradoxe du “jeu sérieux” : une simulation n’est pas un jeu, comme nous le rappelle Second Life ! Or, la dimension ludique reste nécessaire pour permettre l’immersion : on ne s’investira pas dans la meilleure des simulations si l’on s’y ennuie à mourir.

Google Chrome : les 10 meilleures extensions pour les blogueurs

Comme son titre l’indique.

Politique

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Hadopi, Loppsi: les censeurs du Net s’organisent

Il eut été plus juste et plus rassurant, touchant au domaine des libertés numériques et de l’usage d’Internet, de commencer par garantir les droits des internautes. Ce n’est pas le parti pris par nos gouvernants…

La disparition du secrétariat d’État à l’Economie numérique est-elle programmée ?

Derrière la rumeur, un bilan intéressant, car contrasté, du passage de NKM à l’Economie numérique.

Les solutions pour contourner Hadopi de plus en plus qualitatives

Comment contourner Hadopi ? Le ReadWriteWeb liste les solutions et souligne que la mutation des usages est déjà en cours et qu’elle ne va toujours pas se faire au profit des auteurs et des artistes. Hélas.

Réseaux sociaux politiques : tout le monde veut son MyBarackObama.com

Nicolas Vanbremeersch fait le point sur la floraison des sites politiques sociaux à la veille des régionales : “Les créateurs de possibles, par son ignorance de la sociabilité, et la Coopol, par sa fermeture, ignorent que l’important est ailleurs. Il est là : sur le web non comme outil d’organisation, mais comme territoire réel, comme lieu de rencontre, de circulation des idées, de partage, de mobilisations de pair à pair, sans gros site qui nous mâche le travail.”

Economie

Deezer, ou les raisons d’un beau gâchis

“L’avenir du streaming ne passe manifestement pas par le Web 2.0 mais, au contraire, par la fourniture d’un juke-box logiciel léger, puissant et ergonomique. Apple a déjà montré la voix avec iTunes. Spotify ne fait que confirmer cette tendance de fond. Jonathan Benassaya ne pouvait pas ne pas l’avoir perçu. Mais avait-il seulement les moyens de changer de stratégie ? La réponse est non.”

Neo-experts, post-gourous et wannabe consultants digitaux

Vous aussi ?! Alors pourquoi ne pas vous renseigner sur l’expert digital ou l’agence avec qui vous allez bosser ?

* Un expert en blog ? Il est où son blog ? Il fonctionne ? Combien de commentaires par articles, combien de lecteurs estimés ? Depuis combien de temps existe-t-il ? A-t-il une véritable ligne rédactionnelle ou est-ce un blog “seo-oriented” ?
* Un expert Twitter ? Combien de followers ? 300 ? Ben dites donc, ça doit être un expert de niche ou alors il se fout de votre g*. Lisez Self-Proclaimed Social Media Gurus on Twitter Multiplying Like Rabbits.
* Un expert en e-notoriété ? Googlisez son nom et analysez les résultats. Sa e-réputation se doit être nickel. Et ça vous permet de tester la longevité du bonhomme. Quoi ? Seulement 3000 résultats ? Il a découvert le web avant-hier ou quoi ?

Devenir influent ?

L’influence s’adapte à la loi du média : d’une stratégie du message standardisé, massif et persuasif à de multiples tactiques d’alliance, réseaux, reprise, réputation, adaptées aux configurations changeantes du nouveau Web.

Sciences

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Les vertiges de la technoscience. Façonner le monde atome par atome

” Pour B. Bensaude-Vincent, la technoscience est bien plus que l’avènement d’un nouveau champ pour la connaissance, c’est un véritable changement de régime, qui nous appelle à réévaluer toutes les notions et les distinctions sur lesquelles s’est fondée la découverte scientifique. Mais on peut penser qu’une telle manière de juger de l’histoire des sciences cède trop facilement aux mirages du postmodernisme”…Transhumanisme, nanotechnologies, convergence…

> Le best-of d’Owni (via PostRank) :

> Le dernier Best-Of publié sur la soucoupe

> Tous les (trops rares ;) ) WeeklyBest

> Les Top d’Aaaliens (fonctionne sur n’importe quel mot-clef)

> Le prochain WeryBest intégrera la sélection de la rédaction /-)

> Vous souhaitez partager un lien ? n’hésitez pas à le faire ici en commentaire !

Pour les fans : une page de photos volées qui sera actualisée en temps-réel, photos d’un chantier de design auquel nous vous inviterons ; celui de la V2 d’Owni !

Crédits Images (dans l’ordre d’apparition)

[image CC Fesoj]

[image CC topgold]

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[image CC Brajeshwar]

[image Copyright Geoffrey Dorne sur jaffiche.fr]

[image CC Belgapixel's]

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La vie privée n’est pas ce que l’on croit http://owni.fr/2010/01/12/la-vie-privee-n%e2%80%99est-pas-ce-que-l%e2%80%99on-croit/ http://owni.fr/2010/01/12/la-vie-privee-n%e2%80%99est-pas-ce-que-l%e2%80%99on-croit/#comments Tue, 12 Jan 2010 15:04:36 +0000 Alexis MONS http://owni.fr/?p=6936 Je vais encore une fois jouer les vieux cons, mais je trouve parfaitement superflue l’agitation actuelle autour de ce qui serait la fin de la vie privée.

Le sujet agite, notamment à cause des déclarations de Marc Zuckerberg. Le patron de Facebook se fait l’adepte d’un monde de la transparence, ou la vie privée ne serait pas la règle. Il a pris une tournure plus polémique, sous nos latitudes, quand, sur InternetActu, Jean-March Manach a publié son éclairant et stimulant billet sur les petits cons. En s’essayant à dresser le portrait de cette nouvelle génération qui s’approprie le réseaux et ses outils pour s’inventer un autre vivre ensemble en rupture de banc, il a secoué la poussière soixante-huitarde. Le manichéisme des commentaires laisse songeur et y révèle cette erreur régulièrement observée du jugement des choses en matière de société de l’information : appliquer la grille de lecture du monde d’avant l’internet sur celui de maintenant. Les petits n’ont pas été élevés comme les vieux, ils ont leur propre histoire. Et comme toute nouvelle génération développe sa différence, il n’y a aucune raison d’appliquer notre pensée à nous sur eux. Ils écrivent leur propre histoire.

Faut-il pour autant considérer que la vie privée est une notion bientôt du passé ? Je ne le crois pas et un peu d’histoire récente suffit à dégonfler la polémique à mon sens.

A la sortie de la bulle 1.0, au début de ce siècle, il faut se souvenir que l’on avait fait le pari que le public était fortement en attente de contrôle de ses données. Le postulat était celui des communautés fermés et du privatif roi.
Avec l’arrivée du web 2.0, cette vision a explosée en vol et tout le monde s’est trouvé décontenancé devant cette sorte d’exposition, de transparence apparente. Je me rappelle fort bien, autour de 2004, de vaste assemblées contrite, et de formules du genre “nous nous sommes tous plantés”. Déjà, il y a 5 ans, on glosait que le privatif n’avait pas sens et que les blogueurs annonçaient la transparence et l’exposition de soi sur le web.
Et puis, comme toujours en ce bas monde digital, les sociologues sont passés par là pour décortiquer après coup. On relira donc avec intérêt l’essai sur le design de la visibilité de Dominique Cardon, quelque chose qui explique que nous ne sommes pas un homo-numéricus, que nous projetons autant de facette de nous même à travers le prisme des profils sociaux que nous développons et qui ne sont pas tous reliés les uns aux autres. La vérité est que nous avons certaines facettes de nous-même qui sont privatives et d’autres pas. Qui souhaite s’exposer complètement à travers ce qu’il faut sur Meetic ? tout en ayant par ailleurs les photos du petit dernier accessibles sur son Facebook… Plus de la moitié des photos de FlickR sont dans des comptes privés. Et combien de DM sur Twitter ? de profils protégés ?
Nous n’avons pas d’approche unique, nous sommes multiple et apparemment contradictoires. Nous avons nos parts d’ombres, nos jardins secrets et en même temps faisons preuve de narcissisme sinon d’exhibitionnisme. Comme je le disais moi-même il y a deux ans, les usages sociaux ne se résument pas à penser en terme d’identité numérique.

Et puis, il y a cette grande vérité qui est que les gens ne s’exposent pas à dessein. Comme l’avais très bien rappelé l’expérimentation SocioGeek, ce que les gens font c’est simplement développer du relationnel avec les gens qu’ils connaissent déjà autrement. Quand je publie des informations en mode public, je ne conçois pas fondamentalement une communication planétaire. Dans ma tête, je publie à destination de mes proches, éventuellement de mon réseau. Je cultive mon voisinage
C’est ce que l’on appelle la nature en clair-obscur du web. Oui, la donnée est publique, mais elle n’est pas en #1 dans le résultat de recherche, ni à la Une du quotidien du soir. Elle est visible à l’attention de mes relations, car c’est le propre des médias sociaux de permettre cette vue “en proximité”. C’est l’ex poule aux oeufs d’or qu’avait cru trouver MArc Suckerberg en son temps avec feu le social graph.
Ce n’est pas parce que les petits cons se lâchent qu’il savent ce qu’ils font. Ce n’est pas parce qu’ils sont à l’aise avec la technologie qu’ils lui donnent un sens. Ce n’est pas parce qu’ils sont apparemment impudiques qu’ils n’ont pas pour autant d’espace potentiellement privée. Ils jouent simplement avec le caractère clair-obscur du web et apprécient à sa juste proportion le risque d’une information publique noyée dans l’océan des flux du web.

Il est certain, par contre le web des données ramène Big Brother au stade de compte pour enfant et que c’est moins la notion de vie privée qui s’effondre, que l’apparition d’une génération qui passe de la protection à la gestion de l’exposition. Je me rappelle fort bien, dans les constats dressés à travers SocioGeek combien nous trouvions les photos d’apparente exhibition extrêmement bien maîtrisées. Les petits cons ne savent pas ce qu’ils font, mais ils connaissent les limites plus qu’on ne le pense. En tous les cas ils en ont et savent flirter avec. Jean-Marc a raison de pointer une forme de maîtrise de la personnalité publique. C’est quelque chose qu’ils ont en eux, et ils ne l’ont pas appris à l’école, ni de leurs parents. C’est sans doute ça qui nous perturbe.

Les apparences sont trompeuses. Comme en 2002, ce n’est pas parce que les gens ont l’air de se fiche de la vie privée, qu’ils n’appréhendent pas leurs usages en proximité, c’est-à-dire avec une certaine idée du degré d’exposition et de l’étanchéité plus ou moins forte entre leurs profils/facettes socio-numériques. Sachons appréhender les gens comme des êtres doués d’intelligences et autre chose que des boeufs.
Marc Zuckerberg se prend peut-être encore pour Dieu, il essaye peut-être de nous délivrer sa vision du monde. Il peut aussi se planter comme la première fois, et c’est bien ce que je pense pour ma part. Ou plutôt, je ne suis pas dupe. Dans la course à la domination intergalactique du web, la privacy lui pose un problème car elle bride la production de pages accessibles et indexables. Si les contenus restent enfermés de dans Facebook, dans cette sorte d’écosystème social privatif qu’il est, cela ne fabrique pas de surface publique gigantesque comme il voudrait peut-être que ce soit.
Pourtant, il faut de souvenir que MySpace, tout exposé qu’il soit, a plafonné car il n’était pas une proposition de micro-communauté , celle qui correspond à notre bonne vieille culture occidentale, celle qui a séduit la population des mères, notamment, celle qui a fait de Facebook un univers en croissance.
Finalement, je me demande si Marc Zuckerberg n’affiche pas un aveux d’impuissance. C’est bien un modèle centré sur la maîtrise du degré privatif du réseau de proches qui a permis le succès de Facebook. C’est bien ce qu’en ont fait les gens qui lui déplaît aujourd’hui. Ce n’est pas parce qu’il invoque le ciel pour que nous devenions tous exhibitionnistes que nous allons le devenir. Certes, nous échangeons nos données personnelles pour avoir tous ces magnifiques outils d’entretien de la proximité. Certes, la vie privée au sens de papa, c’est fini. Mais nous aimons aussi jouer avec des sphères séparées, c’est la base même du pouvoir en société.

Todo : relire la sociologie des réseaux sociaux /-)

> Cet article a été initialement publié sur le blog de groupeReflect / Parole d’expert
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Facebook et les procès à répétition http://owni.fr/2009/08/19/facebook-et-les-proces-a-repetition/ http://owni.fr/2009/08/19/facebook-et-les-proces-a-repetition/#comments Wed, 19 Aug 2009 09:07:58 +0000 Stéphane Favereaux http://owni.fr/?p=2459 Californie, Canada, Facebook, un réseau qui ne va pas tarder à compter 300 millions d’utilisateurs… et toujours autant d’attaques en justice.

Le problème récurrent de la plate-forme de socialisation :  le respect de la vie privée. 5 utilisateurs californiens ont esté stipulant que Facebook viole les lois de l’État de Californie. Le site diffuserait en effet des données personnelles mises en ligne sans possibilité de contrôler à qui ces infos sont vendues et donc diffusées.

Selon l’AFP et Reuters, une jeune femme estime avoir été trompée par facebook et Mark Zuckerberg. A l’origine destiné aux étudiants, maintenant ouvert au monde entier, l’objectif initial du site aurait été perdu de vue… Peu probant comme motif de plainte

Un photographe et une actrice font eux aussi partie du lot des plaignants : des photos publiées sur leurs profils auraient été diffusées… Sans vouloir jouer les polémistes, tout utilisateur conscient de cette plate-forme sait quelles ont été les actions en justices qui ont touché le site. Les options de confidentialité dans les outils de paramétrage, si elles ne garantissent pas tout, les engagements pris par FB (qui n’engagent que ceux qui les croient, a priori ) et les nouveaux règlements édités par FB ne sont pas des infos confidentielles.

Tout un chacun connaît le risque pris lorsque l’on publie sur le web. Toute photo publiée sur FB peut être prise et reprise, la prudence s’impose donc à tout le monde. Il s’agit d’une des règles les plus basiques dès lors que l’on se ballade sur le net et que l’on publie un blog, un site perso ou un profil. Nos infos circulent… C’est peut-être un revers de la médaille que nous ne cherchons pas, mais nous devons faire avec ou faire face en étant conscient des risques que nous prenons.  ( A relire à ce propos http://owni.fr/2009/08/01/stage-de-survie-a-destination-de-mes-enfants/ )

Facebook est basé sur le dévoilement d’une partie de la vie privée, tout utilisateurs le sait, et en est, encore une fois, conscient lorsqu’il publie ses photos de vacances, du petit dernier ou de son mari, sa femme, ses amis.

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D’ailleurs s’il fallait soulever une autre question, celle du droit à l’image, il serait pertinent de rappeler qu’il est, dans le droit français et dans bien d’autres pays, interdit de publier et diffuser l’image de quelqu’un sans son consentement. Pourtant FB fourmille de photos publiées sans que les accords aient été donnés par les personnes figurant sur ces clichés.

Facebook promet à ces plaignants une bataille juridique au long cours puisque le site estime que motifs de plainte sont infondés. La plate-forme sociale à de nombreuses reprises, a revu et corrigé les termes d’utilisation du site suite à quelques polémiques et plaintes fondées.  L’amélioration du respect de la vie privée fait partie de ses chevaux de bataille.

Cette actualité raisonne également au Canada où des étudiants ont également déposé plainte pour les mêmes motifs de violation de la vie privée. La Clinique d’intérêt public et de politique d’Internet (Cippic  http://www.cippic.ca/en/ ) appartenant à la fac de droit d’Ottawa vient en aide au 7 millions de facebookers canadiens. Le Cippic accuse FB de conserver des données personnelles sensibles. « Nous nous sommes penchés sur Facebook parce que c’est le site de réseau social le plus populaire au Canada et qu’il s’adresse à des adolescents » dit   Mme Lawson, directrice de la Cippic, pour justifier son action.

Les mêmes causes entraînent les mêmes effets ! Les internautes sont conscients de ce qu’ils publient. Tout partage est volontaire sur ce site. Le Cippic accuse aussi FB de poursuivre, grâce aux données personnelles son hypertracking…. A l’instar de My Space, dans le colimateur de la clinique.

Publier sur FB ou tout autre site entraîne un risque qu’il est difficile de mettre au niveau zéro…  Faire appel systématiquement à la justice parait un peu facile même s’il est vrai que FB n’est pas tout blanc. Il n’est nul besoin de le défendre ni de lui maintenir la tête sous l’eau. Si l’on veut absolument protéger sa vie privée, il semble, malheureusement, assez difficile d’être sur FB !

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